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LE SOUTRA DU LOTUS ET *V

 

 

OFFRANDE DU LOTUS 


Le Sûtra du lotus de la bonne Loi est un long texte du Grand Véhicule, nommé en sanscrit

Saddharma-pundarika sûtra et en chinois Miaofa lianhua jing ou fahua jing.

Ce sûtra au retentissement extraordinaire

est devenu le texte fondamental de l’école Tiantai fondée sous les Sui.

Il est le sûtra le plus populaire de la doctrine bouddhiste.

Il est le plus étudié et le plus souvent récité. Afin d’en faciliter la mémorisation,

il contient des parties versifiées appelées gatha. Son influence s’est exercée de manière déterminante

en Chine, au Japon et au Tibet. Il représente le sommet de

l’enseignement bouddhique et transmet la manifestation de la vérité éternelle.

Le texte exprime la nature fondamentale du Bouddha et instruit les adeptes,

à l’aide de nombreuses images et paraboles, sur les moyens de parvenir

à l’illumination et au salut universel. Il prône avec insistance l’acte salvateur de la copie des textes.

Texte phare du bouddhisme sinisé, il a fait l’objet de multiples transcriptions qui

se caractérisent toutes par une calligraphie très soignée. Plusieurs centaines

de copies de ce texte ont été retrouvées à Dunhuang, réalisées entre le Ve et le début du XIe siècle.

 

 

 Le Sûtra de Guanyin

Parmi celles-ci, il existe une centaine de copies de l’un des chapitres, le plus apprécié de tous,

qui a circulé de manière indépendante sous le nom de Sûtra de Guanyin

, Guanyin jing. Guanyin est le nom de l’assistant principal du Bouddha Amitabha

de la terre pure de l’Ouest, un bodhisattva connu pour ses qualités de compassion

universelle qui vint de l’Inde sous le nom d’Avalokitesvara.

Sont présentés le chapitre premier

, le chapitre 6, le chapitre 7 dans une copie du XVIIIe siècle, et le chapitre 24

– ou 25 selon les recensions – du Sûtra de Guanyin qui a aussi fait l’objet

d’une version illustrée. On ne connaît ni le nom des auteurs, ni la date de composition

de ce sûtra qui a dû s’échelonner entre le Ier et le IIe siècle de notre ère.

Une première traduction partielle du milieu du IIIe siècle n’a pas été transmise.

La plus ancienne connue est celle de Dharamraksa en 286. Toutefois,

la plus célèbre, qui est aussi la plus précise et la plus élégante, est celle du moine Kumarajiva 

 

                                                                                                              


Ce sûtra est le texte le plus explicite quant aux mérites acquis par sa récitation et sa copie :

"Si un fils de bien, ou une fille de bien, accepte et garde ce Livre du lotus de la Loi, s’il le lit, le récite,

l’explique, le copie, cette personne obtiendra huit cents mérites pour l’œil,

mille deux cents mérites pour l’oreille, huit cents mérites pour le nez

, mille deux cents mérites pour la langue, huit cents mérites pour le corps, mille

deux cents mérites pour le mental." […] "De même encore que, dans la multitude

des étoiles, c’est la divine lune qui est primordiale, ainsi en est-il de ce Livre du lotus de la Loi,

qui est le plus lumineux des milliers de millions de myriades de textes et enseignements

. De même encore que le divin soleil est capable de dissiper les ténèbres,

 

 

ainsi en est-il de ce texte canonique, capable d’éliminer

l’obscurité de l’ensemble des manquements au bien. De même encore que,

parmi les rois mineurs, le saint roi de l’orbe est le plus éminent, ainsi en est-il de ce livre,

qui est le plus vénérable des textes canoniques. De même encore qu’Indra est roi parmi les dieux Trente-Trois, ainsi en est-il de ce

livre, qui est roi parmi les textes canoniques.

"Si l’on obtient d’entendre ce Livre du lotus de la Loi, si on le copie soi-même

ou si on le fait copier par autrui, même en dénombrant leur quantité à l’aide de la sagesse d’Éveillé,

on n’atteindra pas au terme des mérites qui en seront acquis. Si l’on copie les volumes de ce texte canonique

et si on leur fait des offrandes de fleurs, d’encens… les mérites obtenus seront également innombrables."

  

 

   

Le Sutra du Lotus est un ouvrage qui se compose de huit volumes et vingt-huit chapitres,

mais on dit qu'en Inde ce Sutra était si long qu'il aurait pu se dérouler sur une longueur d'un yojana.

Peut-être comportait-il alors un beaucoup plus grand nombre de chapitres.

Les vingt-huit chapitres actuellement connus en Chine et au Japon représentent l'essentiel d'une version abrégée.


Laissons de côté pour l'instant la deuxième partie du
Sutra, la révélation. Dans la partie suivante,

celle de la transmission, avec les trois déclarations du chapitre Hoto* (XI), le Bouddha confie

la tâche de la propagation à l'Assemblée réunie au Pic du Vautour, présente à la Cérémonie dans les airs.

Quant au voeu [de propager le Dharma] formulé dans le chapitre Kanji* (XIII) par vingt quatre-vingt mille

, quatre-vingts myriades de millions de nayuta de grands bodhisattvas, un homme comme moi,

d'une sagesse superficielle, a du mal à le comprendre.
 

 

 

 

 

Le Sutra du Lotus contient vingt principes essentiels. Les deux premiers

sont les enseignements de sanzen-jintengo et de gohyaku-jintengo. Sanzen-jintengo est expliqué

dans le septième chapitre, intitulé Parabole de la cité illusoire (Kejoyu hon (VII))

. Supposez qu'un homme reduise en particules de poussière 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10

puissance 12, d'infinités de 3000 de grands 1000 mondes (go hyaku sen man noku nayuta asogi).

Qu'ensuite il se dirige vers l'est et une fois qu'il a franchi 500, 1000, 10 000, 1 000 000, 10 puissance 12,

d'infinités de conrtées il laisse tomber une particule. Il poursuit sa route vers l'est et mille

 

 

contrées plus loin, laisse tomber une deuxième particule.

Il continue de cette manière, lâchant une particule après l'autre, jusqu'à ce

qu'il ait épuisé tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes réduits en particules

; puis il rassemble alors tous les go hyaku sen man noku nayuta asogi mondes rencontrés en chemin,

u'ils aient reçu une particule ou non, et les réduit eux aussi en particules.

Il place ces particules côte à côte, en laissant s'écouler un kalpa entier entre le dépôt de chacune d'elles

. Une fois le premier kalpa passé, il place la seconde particule, puis la troisième, jusqu'à ce

que se soient écoulés autant de kalpa qu'il y a de particules de poussière

. On appelle sanzen-jintengo la durée équivalente à la totalité de ces kalpas.
 

Lettre aux Frères (Minobu, 1275 aux frères Ikegami

 


 

                                                                                                                                                         
                                                                                                                                                          

Plus on travaille l'or à la flamme, plus il acquiert de brillant ; plus on aiguise un sabre, plus i

l devient tranchant. Et plus une personne vante les bienfaits du Sutra du Lotus,

plus les bienfaits qu'elle reçoit augmentent. Souvenez-vous

que, parmi les vingt-huit chapitres du Sutra du Lotus, seuls quelques passages

sont là pour révéler la vérité, mais qu'on y trouve de très nombreuses phrases de louanges.

Lettre à Myomitsu Shonin (Minobu, le 5ème jour du 3ème mois intercalaire 1276 à Myomitsu)

Un passage du chapitre Hoshi dit : "S'il existe une personne, homme ou femme,

qui enseigne en secret à une autre ne serait-ce qu'une phrase du Sutra du Lotus

, qu'elle soit reconnue comme l'envoyée du Bouddha". Autrement dit, toute personne,

religieuse ou laïque, homme ou femme, qui enseigne à d'autres

une seule phrase du Sutra du Lotus, est sans conteste l'envoyé du Bouddha.

Un vaisseau pour traverser l'océan des souffrances (avril 1261, à Shiiji Shiro)


 

 

 

                                                                                                                                                             

On peut trouver des gens capables de réciter mot pour mot le Sutra du Lotus,

mais il est beaucoup plus difficile de se comporter comme il

l'enseigne. On lit dans le chapitre Hiyu* (III) : "Ils mépriseront, haïront et envieront ceux qui lisent

, récitent, copient et pratiquent ce Sutra." Et dans le chapitre Hosshi* (X) :

"Puisque haine et jalousie abondent déjà du vivant du Bouddha,

ne seront-elles pas pires encore après son trépas ? "(réf.) Dans le chapitre Kanji* (XIII), on lit :

"Il sera attaqué à coups d'épées et de bâtons. Il sera exilé plus d'une fois". Et dans le chapitre Anrakugyo* (XIV) : "

Dans un monde empli de haine, il sera extrêmement difficile de croire."

Ce sont des citations du Sutra, mais il est impossible de savoir quand ces prophéties se réaliseront.

L'Allègement de la Rétribution Karmique (octobre 1271, à Ota Saemon)

Il est dit, dans le quatrième volume du Sutra du Lotus, au chapitre Hosshi* (X) :

«La personne qui cherche la Voie du Bouddha et qui, pendant unkalpa

, joignant les mains devant moi, récitera d'innombrables vers à ma louange

, parce qu'elle aura fait l'éloge du Bouddha, obtiendra des bienfaits incommensurables.

Mais la bonne fortune qu'obtiendront ceux qui louent et

honorent les pratiquants de ce Sutra sera plus grande encore.

Lettre à Ko no ama Gozen (Minobu le 16 juin 1275 à Ko-no ama Gozen)

                                                                                                                                                          

 

 

 



Quoi qu'il en soit, la graine de la boddhéité ne se trouve nulle part ailleurs

que dans le Sutra du Lotus. S'il était possible d'atteindre la boddhéité grâce aux enseignements provisoires,

pourquoi le Bouddha aurait-il dit qu'il faut enseigner avec persévérance le Sutra du Lotus,

et que ceux qui s'y opposent aussi bien que ceux qui ont foi en lui obtiendront des bienfaits  ? Pourquoi aurait-il dit

: "Sans être avare de notre propre vie, nous ne nous préoccupons

que de la Voie suprême."  ? Ceux qui recherchent sincèrement la Voie doivent bien comprendre cela.

Parvenir directement à la boddhéité grâce au Sutra du Lotus (Minobu, mars 1277-  ? ) à Myoho-ama