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MANJUSRIET*V

 

 

 

 

MANJURI

Son nom sanscrit, une combinaison de mañju- (subtil, extraordinaire)

et de –śrī (tête, vertu ou bon auspice), est quelquefois traduit en chinois (ex : Miàoshǒu ??, Miàodé ??,

Miàojíxiáng ???), mais on l'appelle plus fréquemment le Wénshū Púsà (bodhisattva Wenshu), forme réduite de

Wénshūshīlì ????, transcription de Mañjuśrī. Ses autres noms chinois


 

 



 

correspondant à ses différents aspects : Rǔtóng wénshū  Wenshu le jeune enfant,

 symbolise l'anéantissement du moi, Fǎwángzǐ ???, Fils

du Bouddha, rappelle qu'il est quelquefois décrit comme son successeur dans le monde sans bouddha, Fómǔ ??, Mère des

bouddhas évoque son éminent rôle joué dans ses vies antérieures

d'être le précepteur des bodhisattvas qui sont devenus bouddhas.

 

 




Autres ép
ithètes sanscrites : Mañjuśrī Kumārabhūta (le Juvénile),

Vāgisvara (Seigneur du Verbe), Mañjuśvara, Mañjupāla.

En tibétain, le nom Jampal ('jam dpal) rend compte de «Douce Gloire»

ou «Douce Splendeur», une autre traduction envisageable



du sanscrit. Jampeyang ('jam dpal dbyangs), fréquemment contracté en Jamyang,

correspond à Mañjugosha (Voix Mélodieuse). Jamgõn (Doux Protecteur) traduit Mañjupāla.

 


Il est quelquefois représenté comme un bodhisattva ordinaire,

ancien brahmane compagnon du Bouddha, mais d'autres soutras en font le maître enseignant le dharma à l'ensemble des

bodhisattvas, ou alors un bouddha qui en serait à son troisième avatar.

les différents aspects sont inspirés de son image dans les soutras,

où les subtilités philosophiques et métaphysiques sont fréquemment

présentées par le biais de débats entre bodhisattvas. Dans ces débats Wenshu est toujours gagnant : il représente l'un des



 

 

 

éléments nécessaires pour atteindre l'illumination, l'intelligence (dàzhì ??)

; les trois autres principaux bodhisattvas représentent

la compassion (dàbēi ??) (Avalokiteśvara), la pratique (dàxíng ??) (Samantabhadra), le vœu (dàyuàn ??) (Ksitigarbha). Son

importance grandit quelquefois jusqu'à en faire le maître des autres,

il représente alors la réalisation spirituelle au plus haut niveau.


 

 



Dans les représentations tibétaines des écoles philosophiques du bouddhisme mahāyāna, Mañjuśrī est le chef de lignée Madhyamika, Maîtreya étant le patron de la lignée Vijñānavādin.

Comme Kşitigarbha, on considère parfois que le bouddha l'a désigné comme secours des âmes pendant l'âge sans bouddha, ère de désordre avant l'avènement de Maitreya. Comme Avalokiteshvara ou Amitābha, il peut être reconnu comme un sauveur. Un texte bouddhiste, en rapport avec le pèlerinage du mont Wuta

 

 

où Mañjuśrī apparaitrait, affirme que le fidèle qui l'a vu ou entendu sera à l'abri des vicissitudes pendant 10 kalpas. Le Sūtra du lotus et le Sūtra Avatamsaka lui attribuent un paradis localisé à l'Est , nettement moins connu il est vrai que celui d'Amitābha. Comme Avalokiteśvara, il est protéiforme; il apparait fréquemment sous la forme d'un mendiant pour donner aux fidèles l'occasion de faire une bonne œuvre.

Il peut former une triade avec le Bouddha et Samantabhadra (il est à gauche et Samantabhadra à droite), ou Avalokiteshvara et Vajrapani dans le bouddhisme tibétain. Dans cette dernière école il a une parèdre,

Sarasvati. Il se réincarne dans des lamas de la lignée gelugpa.

 

 

TARA BLANCHE

 




Wenshu Pusa et le mont Wutai

Son culte en Chine s'est spécifiquement développé à partir des Dynasties du Nord et du Sud

sur le mont Wutai (Wǔtáishān ??? Montagne aux Cinq Terrasses), le premier des quatre monts bouddhistes, identifié au "Mont de

fraicheur" qui est son domaine dans le Sūtra avatamsaka. Il était au début en particulier lié à l'école

Huayan. Emporté par l'enthousiasme religieux, un prince des Qi du Nord se serait immolé au bodhisattva. Sa faveur a toujours crû

pendant les règnes de Wu Zetian, qui appuyait

 



le bouddhisme pour des raisons en partie politiques, mais en particulier de Daizong

des Tang. Cet empereur favorisait en effet le bouddhisme tantrique qui met en avant l'aspect de sauveur du bodhisattva, en

particulier apprécié dans les temps troublés de son règne.

Wénshū Púsà fut érigé en sauveur du pays ; Daizong ordonna que son effigie soit positionnée dans l'ensemble